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Tout savoir sur le fonctionnement des disconnecteurs
Les circuits d'alimentation d'eau potable, qu'ils soient individuels, collectifs, publics, tertiaires ou industriels, doivent répondre à la norme européenne EN 1717 qui préserve l'eau potable de la pollution par retour de fluide.
De ce fait, tous les systèmes (sanitaire, chauffage, climatisation, arrosage, irrigation, hospitalier, industriel...) raccordés à un réseau d'alimentation d'eau potable doivent être équipés d'un dispositif anti-retour des eaux polluées.
On parle de retour d'eau lorsque le sens normal de circulation du liquide s'inverse. Si cela se produit, l'eau dite "contaminée" peut polluer le réseau d'alimentation en eau potable.
Ce phénomène d'inversion peut avoir deux causes principales :
Un chute de pression importante dans le réseau amont (siphonnage) : rupture d'un canalisation ou soutirage important ;
Une augmentation importante de la pression avale (contre-pression) due à un refoulement d'une pompe.
Qu'est-ce qu'un disconnecteur ?
Un disconnecteur est un dispositif de sécurité réglementaire utilisé contre les phénomènes de retour d'eau. Il arrête automatiquement la distribution de l'eau en cas d'incident de pression (siphonnage ou contre-pression). Cet équipement de protection est autonome et ne nécessite pas d'alimentation externe.
Son rôle est de protéger le réseau d'alimentation en eau potable contre les risques de pollution et de garantir une qualité d'eau irréprochable.
L'installation et le contrôle d'un disconnecteur sont imposés par :
le règlement sanitaire départemental (Articles 16.1, 16.2, 16.3 et 18) ;
le code de la santé publique (Articles R.1321-55 et R1321-61) ;
la norme NF EN 1717 ;
la norme NF P43-018.
Comment fonctionne un disconnecteur ?
Le disconnecteur se compose de trois éléments essentiels :
un clapet de retenue en amont ;
un clapet de retenue en aval ;
une chambre intermédiaire, appelée zone de déconnexion ou zone de pression intermédiaire, équipée d'une soupape de décharge.
En fonctionnement normal, les deux clapets de retenue sont ouverts et autorisent le passage du fluide. La soupape de décharge reste fermée.
En cas de siphonnage en aval ou de contre-pression en amont, les clapets de retenue se ferment et la soupape de décharge s'ouvre pour évacuer l'eau polluée ou potentiellement contaminée.
Comment choisir un disconnecteur pour installation de chauffage ?
Il existe 3 types de disconnecteurs. Pour choisir le bon appareil, vous devez prendre en compte : la puissance de l'installation et le risque de pollution.
Il convient pour les installations de chauffage de puissance supérieure à 70 KW classées dans les installations à hauts risques de pollution. Il est équipé de 3 chambres de pression contrôlables.
Il est adapté aux installations de chauffage inférieures à 70 KW. Il est livré prêt à être posé et ne requiert pas de maintenance ni de contrôle périodique comme le BA.
Le disconnecteur CB
Ce disconnecteur est un composant intégré aux chaudières murales de puissance inférieure à 70 KW. Il est destiné au marché OEM. Comme le disconnecteur CA, il est non contrôlable.
Comment poser un disconnecteur ?
Le disconnecteur doit être positionné sur l'alimentation en eau potable après le compteur d'eau au plus près du risque de pollution par retour d'eau. Il doit être installé dans un espace aéré, protégé du gel et non-inondable.
Dans le cas d'un disconnecteur contrôlable, un filtre et des vannes / robinets d'isolement amont et aval doivent obligatoirement être installées (Des kits non montés sont proposés : BABME, BABMCE). Ces équipements sont conseillés pour un disconnecteur à zone non-contrôlable.
Nos conseils pour entretenir un disconnecteur
Il est important de maintenir en bon état de fonctionnement les disconnecteurs contrôlables BA, qui sont des dispositifs réglementés. Ils doivent être soumis à une vérification annuelle effectuée par un organisme agréé.
Cette vérification est réalisée à l'aide d'une mallette électronique qui permet de tester l'étanchéité du système de déconnexion ainsi que les pressions différentielles de déclenchement du disconnecteur.
Il convient également de faire vérifier les mallettes électroniques tous les deux ans par un organisme agréé.
À l'issue de l'intervention, un compte-rendu est envoyé au propriétaire des locaux pour attester du bon fonctionnement du disconnecteur.
Des questions ? Notre équipe commerciale est à votre disposition pour vous aider à déterminer le produit idéal pour votre projet. Retrouvez sur notre site une large gamme de disconnecteurs.
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